LA GRADUATION DANS LE SYSTEME SHOGO – FEKAMT

La FEKAMT, contrairement à d’autres instances (associatives, fédérales , etc…), outre des DAN FEKAMT (spécifiques et ce dans un système KYUDAN ) EVALUE ET DECERNE des TITRES SHOGO (système de maîtrise SHOGO ).
Ces TITRES , remis en valeur dès la fin du XIX° siècle (1895) au JAPON par la « DAI NIPPON BUTOKUKAI » (Association pour les Arts Martiaux du Grand JAPON) après évaluation, reconnaissaient des compétences d’enseignements et en attestaient, dans le but de préserver le contenu et garantir la diffusion d ‘ARTS MARTIAUX TRADITIONNELS (ou reconnus comme tels). C’est dans un but similaire et comparable, que la FEKAMT (KARATEDO ET ARTS MARTIAUX TRADITIONNELS) afin de favoriser une transmission des contenus GIHO et SHINPO des DISCIPLINES et RYU, qu’elle accepte en son sein, et ce relativement aux objectifs et valeurs qui sont les siennes.
Divers TITRES et GRADUATIONS SHOGO, sont décernés par une « COMMISSION FEKAMT SHOGO » .Ils procèdent de la rédaction d’un MEMOIRE SHOGO et d’une prestations techniques évalués la dite commission.
Ils attestent de compétences (autres que purement pédagogiques que sanctionnent les DAFE et DIFE FEKAMT) de plus en plus complètes en matière à la fois de transmission et d’enseignement des ARTS MARTIAUX FEKAMT et sont une garantie de la pérennité des valeurs et de la spécificité de notre FEDERATION EUROPEENNE.
Il apparaît donc que les mémoires relatifs aux deux graduations (DAN FEKAMT -système Kyu-dan , et SHOGO) ne peuvent pas être de même nature, même si les titres SHOGO sont assujettis à une graduation de référence en matière de DAN FEKAMT.

LES MEMOIRES SHOGO – FEKAMT
1 ° / Au regard de la vocation de la FEKAMT et en se remémorant ce que la graduation SHOGO signifiait, il convient de préciser que les mémoires SHOGO doivent être à la fois plus « intellectuels », scientifiques ou culturels que les mémoires de DAN FEKAMT (en manière de Thèse), et plus axés sur l’analyse, la conservation, l’enrichissement (éventuel) et la TRANSMISSION du contenu des RYU et des disciplines reconnues au sein de la FEKAMT. Le SHIN PO se doit toutefois de plus en plus prévaloir sur le GI HO au fil des niveaux ambitionnés. Les «THEMES RESTENT TOTALEMENT LIBRES, au choix du Postulant». Ils doivent toutefois par leur développement représenter une contribution à la pratique, au contenu, à l ‘ identité, à la pérennité du RYU, et de la DISCIPLINE, et aux connaissance relatives sur un sujet spécifique. Ils doivent également conforter l ‘ IMAGE et les VALEURS de la FEKAMT.
2° / Ces Mémoires SHOGO, ne doivent pas être notés, jugés ou évalués a priori (à réception des écrits), mais
peuvent être “critiqués” avec envoi d’avis au postulant, par chacun des « évaluateurs », dans un sens constructif et permettant des ré-orientations, compléments ou modifications, laissés à l’appréciation de l’auteur .
3° / Une “évaluation” SHOGO ne peut être décidée qu’après production et diffusion pour consultation-évaluation à la «commission SHOGO FEKAMT», d’un document définitif, accompagné d’une soutenance OBLIGATOIRE (publique) devant la dite commission – avec échange s’il le faut contradictoire – et d’une illustration des propos exprimés et défendus (monographie, etc…) selon le choix du postulant, outre une prestation (démonstration, explication) à caractère technique.
NOTA : Comme déjà exprimé ces évaluations doivent avant tout être basées sur un échange enrichissant entre le postulant et la commission, plus que sur un système JURY-SANCTION.
4° / Selon le Thème traité le postulant peut demander à inviter au sein de la Commission, et à titre consultatif, un «sapiteur». C’est seulement à la fin de la prestation globale qu’un «avis» valant «reconnaissance des pairs» (et non un jugement) permet de décerner un «Diplôme» et ce relativement à la graduation SHOGO en vigueur à la FEKAMT, et en référence au triptyque SHU – HA – RI ( qui devra selon l’étape de maturité martiale atteinte , transparaître dans le mémoire) et aux trois critères CONNAISSANCE – COMPETENCE – CONSCIENCE.

LES DIVERS TITRES , LES CERTIFICATS et DIPLÔMES , LEUR OBTENTION … :
RAPPEL : OUTRE une connaissance certaine relative au « SHIN PO » , UN DEVELOPPEMENT illustrant une réelle compétence en matière « GI HO » , permettant TRANSMISSION , est INDISPENSABLE.
NOTA : ces titres de la BUTOKUKAI étaient assimilables à des classifications et qualifications de MAÎTRES (maîtrise de l’art et qualités de « transmetteur ») de 1°, 2°; 3° …catégories.
Le certificat de SHOSHI chevauche 2 étapes de qualifications SHOSHI ho et SHOSHI (voir tableau évaluation de compétence, en fin de règlement y afférent ). Ce certificat, véritable initiation au système SHOGO pourra être décerné à un détenteur du 4° – YONDAN-FEKAMT (voire à un détenteur du 3° – SANDAN-FEKAMT) une fois l’étape HA estimée comme consommée. Pour l obtenir, il conviendra de suivre des formations spécifiques, inclues et dispensées lors de stages techniques propres à chaque discipline, par les experts concernés sous l’autorité du DTE, permettant de préciser les composantes et principes fondamentaux de la dite discipline, essentiels à la garantie d’ une élémentaire transmission de ses contenus et valeurs, et explicitant comment les prendre au mieux en compte dans le Ryu du pratiquant. A l’ issue de ces formations, et toujours lors de stages, la compétence sera évaluée par entretien avec un Jury comportant obligatoirement en son sein un ou plusieurs des membres de la commission SHOGO.

– Pour obtenir le diplôme de RENSHI (qui pourra être présenté en principe à partir du 5° – GO – DAN FEKAMT et correspondre à une période HA estimée consommée) le postulant devra présenter et soutenir un mémoire sur ses connaissances relatives à la fois aux contenus techniques (GI HO) et aux composantes SHIN (SHINPO) ainsi qu’à l’ évolution historique et socio-culturelle de son école (Ryu). Il va sans dire que l’obtention de ce diplôme nécessite habileté, savoir faire, intelligence gestuelle des principes fondamentaux générant les « Waza » de sa discipline et de leurs utilisations et applications dans le Ryu concerné, tant en kata , en divers Kumite, et en situations de défense personnelle «Goshin» (à ne pas confondre avec compétitions ou assauts sportifs).

– Pour obtenir le diplôme de KYOSHI (qui pourra être présenté en principe à partir du 6°- ROKUDAN-FEKAMT
et correspondre à une amorce estimée de la période RI) le postulant devra présenter et soutenir un mémoire ou en plus des connaissances spécifiques de son style (voir RENSHI). Il devra démontrer une connaissance approfondie de l’art (GIHO + SHINPO) et de la science du combat (tactique, psychologie, compréhension du Ma, du rythme et de la cadence -Hyoshi – ,du Yomi etc) de ses tenants et aboutissants , et
avoir une connaissance élargie sur les autres écoles, disciplines et styles connexes .

– Le titre et diplôme de HANSHI (pourra être obtenu en principe à partir du 8ème Dan et marquer l’affirmation de la période RI). Il est décerné au mérite à un ARTISTE MARTIAL, pratiquant en exercice, reconnu comme de haut niveau (SENSEI – KYOSHI) par la commission SHOGO, sous l’autorité du président de la FEKAMT, et ce en fonction d’une expérience confirmée d’un parcours Martial exemplaire, et ayant fait preuve d’ une approche particulière et personnelle de son ART à travers une longue et sérieuse pratique ininterrompue et d’une compréhension totale (SHIN-GI-TAI) de sa discipline autant dans son expression externe et purement technique que dans ses implications “Internes” tant dans le domaine GOSHIN (défense personnelle) que KENKO (santé). Ce titre atteste en outre de réelles compétences et qualités, pédagogiques, socio-culturelles et humanistes, et de connaissance des Art martiaux en général et d’une vraie CULTURE MARTIALE (BUNKA).
NOTA : Pour l’ensemble de ces qualification l’aspect TAI sera pris en compte mais de façon relative en fonction des possibilités réelles du postulant. Exceptionnellement pour des raisons particulières (santé, âge, etc…) après accord de la commission d’évaluation et du président de la FEKAMT il sera possible de ramener le processus d’évaluation à une seule thèse et soutenance orale illustrée par des moyens autres que physiques (pour autant que cela valorise des hautes qualités de pensées, des recherche et des réflexions, comme véritables apport à la pratique des Arts martiaux et à la FEKAMT)

RENSEIGNEMENTS IMPORTANTS :
1 / La commission SHOGO, sous l’ autorité du Président de la FEKAMT , sera composée
en fonction des thèmes et disciplines abordés et avec la participation totale ou partielle des
HANSHI FEKAMT : P. BREGIER , F. CHAN LIAT, D. DUBOIS, et de
P. LIGNEUL KYOSHI FEKAMT, et autres expert référents si besoin ..
2 / : L’obtention des divers titres de SHOGO procède d’une chronologie obligatoire. On ne peut donc obtenir directement une qualification sans avoir obtenu la précédente, qualification conditionnée de façon nécessaire à la compétence technique évaluée par les DAN FEKAMT, sans pour autant y être obligatoirement liée.
3 / Les POSTULANTS NE PEUVENT faire acte de candidature à évaluation SHOGO qu’ avec accord obligatoire des experts et référents Shogo de leurs disciplines et Ryu.

Pour information :
Pour le KARATE DO (et par extension pour le KARATE JUTSU originel) les experts et référents Shogo sont
François CHAN LIAT, 8°DAN FEKAMT, HANSHI.
Pour le JUJUTSU les experts et référents shogo, sont Patrice LIGNEUL (7° DAN FEKAMT, KYOSHI ) et
Claude VALENTIN ( 7°DAN FEKAMT et SHOSHI)
Pour le YISEISHINDO l'expert référent SHOGO est Patrick BREGIER (8° DAN-FEKAMT, HANSHI) 
Niveaux SHOGOS relatifs aux niveaux DAN-FEKAMT


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